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Eugène Boudin à Marmottan-Monet

Le Musée Marmottan Monet présente, du 9 avril au 31 août 2025, l’exposition « Eugène Boudin – Le père de l’impressionnisme : une collection particulière ». Sous le commissariat de l’historien de l’art Laurent Manœuvre, cet événement réunit 80 œuvres issues de la prestigieuse collection de Yann Guyonvarc’h, complétées par 10 toiles de l’institution parisienne et des prêts du musée des Beaux-Arts d’Agen ainsi que du musée d’art moderne André Malraux du Havre.

Eugène Boudin. La plage à Trouville. 1863. Collection de M. Yann Guyonvarc’h © Studio Christian Baraja SLB
Eugène Boudin. La plage à Trouville. 1863. Collection de M. Yann Guyonvarc’h © Studio Christian Baraja SLB

L’exposition est structurée en huit sections, retraçant l’évolution de la carrière d’Eugène Boudin (1824-1898). Les visiteurs pourront découvrir ses premiers paysages normands, ses séjours en Bretagne, à Bordeaux, dans le Nord, en Belgique et aux Pays-Bas, jusqu’à ses ultimes marines du Midi et de Venise. Les œuvres présentées incluent des esquisses intimes ainsi que des peintures ambitieuses destinées aux Salons.

Eugène Boudin. Juan les Pins. La promenade et la baie. 1893. Collection de Yann Guyonvarc’h © Studio Christian Baraja SLB
Eugène Boudin. Juan les Pins. La promenade et la baie. 1893. Collection de Yann Guyonvarc’h © Studio Christian Baraja SLB

Les œuvres de la collection Guyonvarc’h sont mises en correspondance avec le fonds du musée Marmottan Monet, mettant en lumière le dialogue entre Boudin et son élève et ami, Claude Monet. Grâce à la participation des archives Durand-Ruel, l’exposition évoque également les relations des deux artistes avec leur principal marchand d’art.

Eugène Boudin est souvent considéré comme un précurseur de l’impressionnisme, en raison de son approche novatrice du paysage et de la lumière. Dès les années 1850, il abandonne l’académisme rigide pour s’attacher à une représentation plus spontanée de la nature. Grand voyageur, il capte avec une sensibilité remarquable les variations atmosphériques des côtes normandes, bretonnes et méditerranéennes, traduisant le mouvement des nuages, le scintillement de l’eau et les effets fugaces du vent.

Eugène Boudin. La plage de Deauville. 1893. Collection de Yann Guyonvarc’h © Studio Christian Baraja SLB
Eugène Boudin. La plage de Deauville. 1893. Collection de Yann Guyonvarc’h © Studio Christian Baraja SLB

Boudin est également l’un des premiers artistes à peindre en plein air, anticipant ainsi la révolution impressionniste. Contrairement aux paysagistes académiques qui élaboraient leurs compositions en atelier, il installe son chevalet à l’extérieur pour observer directement les jeux de lumière et d’ombre. Cette pratique, qui sera plus tard adoptée et systématisée par Monet, Renoir ou Pissarro, marque un tournant dans l’histoire de la peinture moderne.

Son influence sur Claude Monet est particulièrement marquante. C’est lui qui, en 1858, encourage le jeune Monet, alors âgé de 18 ans, à abandonner la caricature pour se consacrer à la peinture de paysages. Monet reconnaîtra plus tard cette dette en déclarant : « Je dois tout à Boudin. » Ce dernier lui transmet son goût pour les ciels mouvants, les reflets marins et l’étude des effets de lumière, qui deviendront les signatures de l’impressionnisme.


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