Grand arbre à sainte-Maxime, de Raoul Dufy, a été peint en 1942. Le peintre réside à Sainte-Maxime, sur le golfe de Saint-Tropez. Cette période méditerranéenne est marquée par une quête de sérénité et de lumière, en opposition à l’obscurité environnante de la Seconde Guerre mondiale. Les paysages de cette région l’ont profondément inspiré, comme en témoigne cette œuvre.

Dans « Grand arbre à Sainte-Maxime », Raoul Dufy dépeint un paysage dominé par un imposant arbre, qui s’élève au centre de la composition. L’arbre, aux larges branches et au feuillage foisonnant, semble structurer la toile tout en offrant une perspective d’ouverture vers l’arrière-plan. Les collines et la mer s’y étendent sous un ciel lumineux.
Raoul Dufy utilise une combinaison éclatante de verts, de bleus et de touches de jaune doré. Le contraste entre les tons chauds et froids donne une impression de mouvement et de vie. La lumière méditerranéenne traverse la composition, créant une atmosphère à la fois vibrante et apaisante.

Raoul et Vincent
On peut percevoir une parenté intéressante entre le style de Raoul Dufy dans « Grand arbre à Sainte-Maxime » et celui de Vincent van Gogh, particulièrement dans leur approche du paysage et leur traitement expressif des éléments naturels.
Van Gogh avait une manière singulière de peindre des lignes sinueuses et tourbillonnantes, conférant un mouvement presque palpable à ses paysages, comme dans « Les oliviers » (1889). Les formes naturelles deviennent vivantes sous son pinceau.
Chez Dufy, on retrouve cette idée d’une nature vibrante. Les contours fluides de l’arbre et les ondulations des collines dans Grand arbre à Sainte-Maxime rappellent cette vitalité et ce dynamisme que Van Gogh transmettait à travers ses coups de brosse.
Ce tableau est visible actuellement au Musée des Beaux Arts Jules Chéret de Nice, à l’occasion de l’exposition que ce dernier consacre à Raoul Dufy.