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Le Musée des Beaux-Arts de Montréal et ses merveilles…

Lors de ma récente visite au Musée des Beaux-Arts de Montréal, j’ai eu le plaisir d’être accueilli par Jo-Anne Duchesne, Directrice de la Fondation de l’établissement. À cette occasion, et bien que le musée fut fermé au public, j’ai pu admirer une grande partie des collections liées au 19ème siècle. Je ne résiste pas à la tentation de vous faire partager quelques unes des merveilles que j’ai contemplées.

Florent Nicolas Crabeels. Environs d’Anvers, dimanche après-midi. Vers 1860

Ce tableau est une des premières acquisitions du Musée. Peintre belge, né et mort à Anvers, Florent Crabeels (1829-1896) étudie à l’Académie Royale des Beaux-Arts de cette ville. Il a souvent peint le quotidien, à travers des scènes de genre avec un souci du détail et une grande finesse dans l’exécution.

Claude Monet. Allée
Claude Monet. La grande allée à Giverny. 1900.

Claude Monet (1840-1926), installé à Giverny depuis 1883, a façonné sa demeure et ses jardins selon son goût, afin d’y puiser une infinité de sujets: nymphéas, peupliers, fleurs en massifs, étang et cours d’eau. Ce tableau montre l’allée centrale menant au bâtiment d’habitation aux murs de brique rouge et aux volets verts dans une vibration intense de la couleur.

Raoul Dufy. L’Estaque. 1913

Don de l’internationale des amis du musée des Beaux-Arts de Montréal, ce tableau de Raoul Dufy (1877-1953) mêle des tons vifs en tapisserie, en lointain rappel des toiles de Paul Cézanne selon la maxime du maître d’Aix: « Traitez la nature par le cylindre, la sphère et le cône, le tout mis en perspective ». Cette Estaque audacieuse voit l’assemblage géométrique de deux cypres, d’un arbre à la branche coupée et de quelques marches de pierre enchâssées dans un gros rocher.

Henri Matisse. Femme assise à la fenêtre, le dos tourné. Vers 1922.

Emblématique de la période niçoise du peintre, ce tableau d’Henri Matisse (1869-1954) représente une femme près d’une fenêtre largement ouverte sur la Baie des Anges. La peinture en bandeaux de couleurs se dilue en dégradés à la surface de la mer.

Auguste Renoir. Jeune fille au chapeau. Vers 1890

Cette huile sur toile d’Auguste Renoir (1841-1919) a été acquise par subvention du gouvernement du Canada. Le peintre représente une jeune fille dans toute la retenue et la candeur de son âge. L’expression d’un étonnement apaisé, très difficile à rendre, caractérise le sens aigu de l’observation de Renoir et et de sa traduction en texture de velours.

Alfred Sisley. Chemin de By au bois des Roches-Courtaut. 1881. Musée des Beaux-Arts de Montréal
Alfred Sisley. Chemin de By au bois des Roches-Courtaut. 1881

Lumières d’automne pour cette toile d’Alfred Sisley (1839-1899) qui joue avec les couleurs complémentaires ocre orangé, doré et bleu. Ainsi, il arrive à confondre avec brio l’eau et le ciel, sous le foisonnement enchevêtré du chemin qui se perd sur la gauche.

Camille Pissarro. Vue de la Cotonnière d'Oissel, environs de Rouen. 1898. Musée des Beaux-Arts de Montréal.
Camille Pissarro. Vue de la Cotonnière d’Oissel, environs de Rouen. 1898

Sur les conseils de son ami Claude Monet, dont le frère vivait à Rouen, Camille Pissarro se rend dans cette ville une première fois en 1883. Alors qu’il est séduit par le site et ses environs, il y reviendra plusieurs fois, en 1895, 1896 et 1898. C’est durant ce dernier séjour qu’il peint cette toile qui décrit l’activité laborieuse des quais. Il s’était installé devant la filature de coton d’Oissel, dans les environs de la capitale normande.

Maurice Cullen. Les porteurs d’eau. 1907

Artiste canadien né à Saint-John’s en Terre-Neuve et décédé à Québec, Maurice Cullen (1866-1934) entre à l’école des Beaux-Arts de Paris en 1888. En France, il travaillera sur le motif à Moret, Giverny et au Pouldu, et se consacrera à la peinture de paysage. De retour au Canada, Maurice Cullen adaptera la facture impressionniste aux sujets locaux. Il utilisera notamment les effets de lumière et de neige dans des scènes hivernales.

Armand Guillaumin. Route et voie ferrée. 1881

Poteaux électriques et chemin de fer, Armand Guillaumin (1841-1927) n’a pas usurpé sa réputation de peintre de la modernité. Au début de sa carrière, pour gagner sa vie, ce dernier devait travailler la nuit au chemin de fer Paris-Orléans et peindre le jour. Il finit par gagner en 1891 le gros lot de la loterie nationale. Cette bouffée d’air frais lui permit de se consacrer entièrement à son art et à sillonner la France. Il s’installera notamment dans les environs de Fresselines, dans la Creuse, en 1892, dans le sillage de la fameuse école de Crozant.

Musée des Beaux-Arts de Montréal

Site internet

1380 Rue Sherbrooke O

Montréal, QC H3G 1J5

Canada


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