Le ventre calé par un excellent petit déjeuner continental, l’idée est d’escalader la montagne qui surplombe Montréal, autrement dit le Mont Royal, avec ses 233 mètres de haut. Au choix, les escaliers (plus de 250 marches) ou un chemin qui grimpe, certes, mais en serpentant dans la forêt. Cela rend l’ascension plus accessible pour les seniors comme moi. Je me fais dépasser par des joggueurs haletants, des toutous renifleurs, des papis chenus, des jeunes cadres en survêt, des étudiants avec des écouteurs dans les étiquettes.
La récompense, c’est tout d’abord le lac aux castors, qui n’en a probablement jamais vu la queue d’un…
Et surtout le belvédère du Mont Royal, cher aux Montréalais. Il y viennent le dimanche avec leur petite famille contempler la mégapole depuis les hauteurs…
Après une descente par les sus nommés escaliers, en croisant des grimpeurs au bout de leur vie, je me mets en quête d’un lieu de restauration idoine pour déjeuner. En fait, je devrais dire dîner. Les canadiens emploient le mot « déjeuner » pour le petit déjeuner, le mot « dîner » pour le déjeuner et le mot « souper » pour le dîner.
J’atterris dans un restaurant végétarien fréquenté en semaine par les étudiants de l’université toute proche.
Chaque table est dotée de deux tiroirs dans lesquels s’entassent depuis des années des messages laissés par les convives. Un dessin, un poème, quelques mots… tout cela est dingue. Je demande un stylo et un papier pour laisser ma trace à mon tour. Je ne vous dirai pas ce que j’ai écrit, c’est un secret.
La salade végan est juste monstrueuse (quantité et qualité)… Au fait, le nom du restaurant est Lola Rosa, pour les amateurs et trices…
Après le déjeuner, encore quelques kilomètres parcourus en bus, cette fois (le 24 sur Sherbrooke). Et je me retrouve aux milieu des très belles demeuuuuuuures du quartier de Westmount. Le temps de contempler les mansions et leur gazon coupé au cordeau, et c’est le retour à l’hôtel. Pour le souper, ce sera une pizza réparatrice dégustée chez Dei Compari, sur la rue Saint-Denis. Avec, bien entendu, ce qu’il faut dans l’assiette.
Et c’est les pattes engourdies par environ 11 kilomètres de marche que je retrouve avec bonheur mon lit douillet pour une troisième nuit canadienne…